Quarterly Insight - 4ème Trimestre 2022
Le ralentissement de la dynamique économique, la flambée de l’inflation, le resserrement de la politique monétaire et l’aggravation des tensions géopolitiques ont ébranlé les marchés financiers au troisième trimestre. Au niveau mondial, nous pensons que l’inflation atteindra un pic au cours des prochains trimestres, même si nous nous attendons à ce que la désinflation soit un processus douloureusement lent. Les pressions inflationnistes en amont diminuent, mais les salaires commencent à augmenter en raison de la tension sur le marché de l’emploi. Cette situation va compliquer la vie des banquiers centraux, qui tentent de ramener l’inflation vers leur objectif, quel qu’en soit le coût pour la croissance économique, même si cela signifie pousser l’économie en récession. L’activité économique de nombreux pays développés devrait se contracter, tandis que la Chine devrait retrouver une dynamique plus positive. Les incertitudes sont là pour rester, avec des pénuries d’énergie en Europe, des cas de COVID en Chine, et des développements géopolitiques qui alimenterons des pics de volatilité au quatrième trimestre.
Nous maintenons par conséquent une allocation d’actifs tactique prudente en cette fin d’année. Nous conservons notre position de duration courte car nous ne pensons pas avoir atteint le pic des taux dans ce cycle. Nous restons prudents sur le crédit au niveau mondial, car il pourrait rattraper les actions à la baisse compte tenu de l’aggravation des conditions macroéconomiques. Nous demeurons sous-pondérés en actions, car nous ne pensons pas que le marché baissier ait déjà atteint son point le plus bas. Les attentes en matière de bénéfices sont trop élevées à notre avis, compte tenu du contexte macroéconomique, et nous doutons que les marges bénéficiaires puissent rester stables, car les entreprises auront de plus en plus de mal à conserver leur pouvoir de fixation des prix à l’avenir. Bien que nous reconnaissions que le cycle soit avancé, nous restons modérément optimistes quant au dollar américain. Le billet vert est cher, mais il reste sans conteste le roi des valeurs refuges.